Quelques années après l’aventure Jeune-Canada, Pierre Dansereau renoue avec l’implication sociale et politique. De 1956 à 1958, il s’implique dans le mouvement politique le Rassemblement, dont les idées se rapprochent du Parti socialiste du Canada, et s’oppose au gouvernement de Maurice Duplessis. Dès les débuts du mouvement, il se voit offrir le titre de président par certains membres influents, tels que Jean-Paul Lefebvre, Pierre Elliott Trudeau et Maurice Sauvé. Le Rassemblement compte aussi parmi ses membres, André Laurendeau, grand ami de Pierre Dansereau, Huguette Plamondon, Guy Hamel, Jean Marchand, Gérard Pelletier et Cyrias Ouellet. C’est un mouvement d’éducation et d’action démocratique. Ses membres veulent « enseigner la théorie et répandre la pratique de cette forme de gouvernement en étant lui-même un vivant exemple de démocratie en action »1.
En 1957, ne se sentant plus à l’aise avec la direction que prend le Rassemblement, soit la perte de la pluralité du mouvement au profit de l’ascendant de plus en plus fort des membres de syndicats, Pierre Dansereau démissionne de la présidence et quitte le mouvement.
1 UQAM, Service des archives et de gestion des documents, Fonds d’archives Jean-Paul Lefebvre, 107P-630:02/2, « Déclaration de l’exécutif général du Rassemblement ».