C’est dans le cadre de ses recherches interdisciplinaires que Pierre Dansereau intègre la notion d’écodécision qu’il définit comme une « éthique environnementale » qui se doit d’observer des règles dans une visée propre à changer les choses. Pierre Dansereau représente la notion d’écodécision par le biais d’un schéma qu’il nomme « écopyramide ». Ce schéma démontre les relations existantes entre trois opérations majeures dans l’environnement soit la production, l’investissement et le contrôle. Grâce à l’application de son schéma de l’écopyramide à l’écologie, Pierre Dansereau fait ressortir la nécessité d’une collaboration interdisciplinaire entre les écologistes théoriciens (l’écologie), l’analyse de l’environnement (l’écodéveloppement) et les gestionnaires (l’écopolitique).
C’est à la fin des années 1970 que Pierre Dansereau débute sa collaboration avec le géographe Daniel Garneau. Celui-ci devient son assistant et ami. Il l’accompagnera à travers le monde lors d’expéditions scientifiques, de congrès et de colloques jusqu’en 2004, année de la retraite de l’écologiste. La décennie 1990 marque, entre autres, le résultat de cette collaboration dans l’élaboration d’une nouvelle carte de la végétation du monde à petite échelle présentant les classes-de-formation. Un « travail de moine » qui verra son aboutissement dans la réalisation, notamment, de cartes de l’Afrique, de l’Amérique du Nord et de l’Amérique Centrale ainsi que de l’Amérique du Sud au début des années 2000.
Dans le cadre de ses travaux et recherches, Pierre Dansereau effectue, en 1990 et en 1995, deux missions scientifiques au Brésil. Il profite de ces missions pour visiter le terrain et observer la végétation de la zone de la mangrove.
En 1994, Pierre Dansereau publie un volume important intitulé L’envers et l’endroit : le désir, le besoin et la capacité, où il démontre que l’homme est en péril par sa propre faute.