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JEUNESSE ET INTÉRÊTS POLITIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS   >  IMPLICATIONS POLITIQUES ET SOCIALES   >  Défense de l'écologie et développement durable

DÉFENSE DE L'ÉCOLOGIE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

À partir des années 1950, il est clair pour Pierre Dansereau que l’écologie ne doit pas se limiter à l’étude de la nature. Elle doit aussi prendre en considération l’impact des comportements, des activités et des réalisations des êtres humains. Il n’est donc pas surprenant de voir l’écologiste s’impliquer dans diverses causes sociales à saveur environnementale. Vers les années 1960, Pierre Dansereau intègre à son oeuvre les notions d’écodéveloppement1 et d’écodécision2. La diffusion de ces nouvelles notions a fait de Pierre Dansereau un précurseur de ce qu’est aujourd’hui le développement durable.

En 1993, Pierre Dansereau s’implique dans la fondation de l’Union pour le développement durable (UDD)3 qui « regroupe des écologistes et des scientifiques impliqués dans les débats sociaux où apparaissent des blocages au développement durable »4. Il initie alors un projet de création d’une éco-zone de la biosphère dans le Nord-du-Québec, soit au lac Guillaume-Delisle, au lac à l’Eau Claire ainsi qu’au Lac des Loups Marins, projet qui sera évalué par l’UNESCO en 1993. Afin de diffuser et de poursuivre les recherches de Pierre Dansereau en matière de développement durable, le Fonds Pierre-Dansereau pour le développement durable a été créé par l’UDD.

Un autre concept développé par Pierre Dansereau est celui de « l’austérité joyeuse ». Ce concept, près de la « simplicité volontaire », propose un partage des ressources de la société visant à faire plus avec moins tout en étant heureux de le faire. Selon Pierre Dansereau,  « “[l]’austérité joyeuse” ne saurait commencer qu’avec l’identification de ce qui nous entoure, la conscience du milieu, la présence aux objets du quotidien [...] »5. Pierre Dansereau se définit comme un optimiste face à l’avenir écologique de la Terre : « [si personne n’est optimiste], on va sombrer dans la médiocrité »6. Il prend donc position et s’implique à plusieurs reprises dans la défense de l’environnement contre certains projets de développement mettant en danger l’équilibre des écosystèmes. Ainsi, il collabore à titre d’éthicien, à l’étude des impacts sur l’environnement du projet hydro-électrique de la Baie James menée sur la Grande Rivière.

L’écologiste prend également part à la défense de projets de conservation des écosystèmes. Entre 1979 et 1995, il s’implique notamment dans le projet du Bois-de-la-roche à Senneville, lequel propose de préserver et de mettre en valeur le parc agricole de cette région. De la même manière, il appuie, en 1989, la reconnaissance par l’UNESCO de la région de Charlevoix et du Centre écologique de Port-au-Saumon comme Réserve mondiale de la biosphère.

1 Vaillancourt, Jean-Guy, 1999. « Pierre Dansereau, écologue, écosociologue et écologiste » in Sociologie et sociétés, vol. XXXI, no 2, (automne).

2 Selon Claude Villeneuve, « [l]’écodécision est une action s’inscrivant dans un objectif de développement durable »,  http://dsf.uqac.ca/eco-conseil/formation/Documents/1ecc803/ecodecis.doc, (document consulté en septembre 2008).

3 Les autres fondateurs de l’Union pour le développement durable sont Pierre Bourque, Jean-Pierre Drapeau, Yves Guérard et Jacques Prescott.

4 http://www.udd.org/, (consulté le 22 septembre 2008).

5 Brunet, Normand et Agnès Pivot. 2004. « Pierre Dansereau, le gentilhomme décodeur et iconoclaste de l’écologie » in Nature, science et société, no 12, p. 75-82.

6 Pierre Dansereau dans le film Quelques raisons d’espérer, 2001, ONF.

Extrait sonore : 1234

Extrait vidéo : 1234

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Extrait du documentaire L'Émerveillement responsable, tourné au Biodôme de Montréal, dans lequel Pierre Dansereau parle des changements climatiques causés par la construction du barrage de la Baie-James ainsi que par le déboisement de la forêt amazonienne, 2001.
Réalisateur : Jacques Schroeder.
Université du Québec à Montréal. Service de l'Audiovisuel.
Collection : Géographie, sans cote.

Pierre Dansereau : Le groupe Greenpeace avait prétendu que à la Bais James, le barrage de la Baie James allait causer des changements climatiques de grande envergure et c’est complètement faux! L’intervention à la Baie James est essentiellement locale tout au plus régionale. Tandis que la dévastation au niveau de l’Équateur, il y a des poches de sécheresse qui s’établissent ici et là. La chaleur se propage, le cycle des prairies canadiennes deviendrait un désert. L’avantage qu’on pourrait y voir c’est que la forêt boréale s’étendrait plus loin vers l’Arctique, mais se sont des bouleversements plus rapides que ceux qui se sont produits au cours de l’époque glacière.
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