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RECHERCHES SCIENTIFIQUES > LES ANNÉES 1970 > Écologie de la zone de l'aéroport international de Montréal (EZAIM)

ÉCOLOGIE DE LA ZONE DE L'AÉROPORT INTERNATIONAL DE MONTRÉAL (EZAIM)

Les travaux de l’équipe interdisciplinaire chargée de l’étude écologique de la zone de l’aéroport international de Montréal (EZAIM) débutent le 1er septembre 1970. C’est à la demande de Maurice L’Abbé, vice-recteur à la recherche de l’Université de Montréal, que Pierre Dansereau prend la direction de cette étude novatrice qui vise à analyser l’ensemble des agents intervenant dans l’écosystème de la zone de l’aéroport international de Montréal à Sainte-Scholastique (aujourd’hui Mirabel) et ses environs. Selon Pierre Dansereau, « EZAIM veut poser en profondeur les questions que suscite le cyclage des ressources à chacun des niveaux de l’écosystème »1. Ce vaste projet lui permet de réaliser une étude interdisciplinaire où les différentes spécialités des membres de l’équipe se complètent et permettent de tenir compte à la fois des facteurs urbains mais aussi humains dans l’analyse d’un écosystème. L’équipe publie, en 1976, un rapport en plusieurs volumes ainsi qu’un atlas témoignant de ses recherches, de ses analyses et de ses recommandations.

1 Dansereau, Pierre. 1971. « Écologie de la zone de l’aéroport international de Montréal : une aventure interdisciplinaire » in La revue de géographie de Montréal, vol. XXV, no 3, p. 301-305. Service des archives et de gestion des documents de l’UQAM, Fonds d’archives Pierre-Dansereau, 22P-660:01/895 et 896. Publication 587.

Extrait sonore : 12345678

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Extrait d'une entrevue accordée par Pierre Dansereau à Pierre Villon lors de l'émission radiophonique Portrait à Radio-Canada, 1974.
Université du Québec à Montréal. Service des archives et de gestion des documents.
Fonds d’archives Pierre-Dansereau, 22P-6a/28.

Pierre Dansereau : Quand je parle d’aboutissement, je pense que ça l’est à peu près dans tous les sens du mot. En ce sens qu’au point de vue de la science pure dans une investigation sur le terrain concrète, comme celle de Sainte-Scholastique, il y avait des faits nouveaux à prouver sur tous les plans, depuis la géologie jusqu’à la psychologie, de la population en passant par l’industrialisation, par le développement agricole, par la végétation naturelle et la vie animale spontanée. À tous les niveaux, il y avait des découvertes à faire, il y avait des observations précises à faire. Il y avait une méthodologie disciplinaire à tester, à chacun de ces paliers, on pouvait remettre en question les moyens dont nos prédécesseurs s’étaient servis. On pouvait ensuite, on devait ensuite poursuivre un programme proportionné aux objectifs que nous avions en vue, essayer de faire une synthèse qui allait de la géologie, à la biologie, à la géographie, à l’ingénierie, à la psychologie sociale. Il fallait trouver des liens, il fallait faire une nouvelle synthèse. Alors, le travail en lui-même était extrêmement enthousiasment, et au point de vue disciplinaire, et au point de vue un peu plus difficile et plus ambigu et plus frustrant, interdisciplinaire. L’avenir nous dira dans quelle mesure nous avons réussi.
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