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RECHERCHES SCIENTIFIQUES > LES ANNÉES 1990 > Écopyramide, Écodécision et autres recherches

ÉCOPYRAMIDE, ÉCODÉCISION ET AUTRES RECHERCHES

C’est dans le cadre de ses recherches interdisciplinaires que Pierre Dansereau intègre la notion d’écodécision qu’il définit comme une « éthique environnementale » qui se doit d’observer des règles dans une visée propre à changer les choses. Pierre Dansereau représente la notion d’écodécision par le biais d’un schéma qu’il nomme « écopyramide ». Ce schéma démontre les relations existantes entre trois opérations majeures dans l’environnement soit la production, l’investissement et le contrôle. Grâce à l’application de son schéma de l’écopyramide à l’écologie, Pierre Dansereau fait ressortir la nécessité d’une collaboration interdisciplinaire entre les écologistes théoriciens (l’écologie), l’analyse de l’environnement (l’écodéveloppement) et les gestionnaires (l’écopolitique).

C’est à la fin des années 1970 que Pierre Dansereau débute sa collaboration avec le géographe Daniel Garneau. Celui-ci devient son assistant et ami. Il l’accompagnera à travers le monde lors d’expéditions scientifiques, de congrès et de colloques jusqu’en 2004, année de la retraite de l’écologiste. La décennie 1990 marque, entre autres, le résultat de cette collaboration dans l’élaboration d’une nouvelle carte de la végétation du monde à petite échelle présentant les classes-de-formation. Un « travail de moine » qui verra son aboutissement dans la réalisation, notamment, de cartes de l’Afrique, de l’Amérique du Nord et de l’Amérique Centrale ainsi que de l’Amérique du Sud au début des années 2000.

Dans le cadre de ses travaux et recherches, Pierre Dansereau effectue, en 1990 et en 1995, deux missions scientifiques au Brésil. Il profite de ces missions pour visiter le terrain et observer la végétation de la zone de la mangrove.

En 1994, Pierre Dansereau publie un volume important intitulé L’envers et l’endroit : le désir, le besoin et la capacité, où il démontre que l’homme est en péril par sa propre faute.

Extrait vidéo : 12

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Extrait du documentaire Regards : du Saint-Laurent à la biosphère, …de l’enfance à la sagesse, tourné au Biodôme de Montréal, dans lequel Pierre Dansereau parle de la faune de l'archipel des Galapagos, 2001.
Réalisation : Jacques Schroeder.
Université du Québec à Montréal. Service de l'audiovisuel.
SOURCE NULLE, sans cote.

Pierre Dansereau : L’endroit le plus étonnant au monde, ce sont peut-être les îles Galápagos qui sont perchées sur l’équateur. N’empêche qu’il y a là un cormoran, mais un cormoran… Notre cormoran, il a un vol extraordinaire, vibrant, et un plongeon formidable. Le cormoran des îles Galápagos n’a pas d’ailes, il a des ailes avortées. Et il y a aussi des pingouins aux îles Galápagos. Alors, on est dans le milieu tropical équatorial et on a des plantes et des animaux qui viennent d’un peu toutes les latitudes. C’est ce que Darwin a trouvé avec émerveillement. Ce qui l’a aidé à voir la différenciation chez les oiseaux, en particulier, selon le régime alimentaire des oiseaux qui ont développé des becs capables de broyer des noix et des graines. D’autres qui sont fouisseurs. D’autres qui sont capables de prendre une épine sur un cactus et de briser une écorce pour trouver une larve d’insecte à l’intérieur, un oiseau qui se sert d’un instrument. Alors, on est de plus en plus porté à retracer les inventions humaines : l’agriculture, la climatisation et tout ce que l’on voudra, en se demandant : « il y a peut-être des animaux qui ont réussi ça avant nous ? » Et effectivement, il y a d’innombrables exemples. Alors, ça augmente de beaucoup le sentiment de solidarité que nous devrions avoir avec les animaux. La solidarité biologique qui commence par la solidarité humaine il va s’en dire, mais par la compassion…, l’admiration qu’on a devant les accomplissements des animaux et la compassion pour leur préserver la vie. Et leur préserver la vie, ça dépend de plus en plus de nous à mesure que nous dominons la planète d’une façon universelle. Il n’y a guère un repli de la planète où nous ne soyons présents.
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