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JEUNESSE ET INTÉRÊTS POLITIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS   >  IMPLICATIONS POLITIQUES ET SOCIALES   >  Jeune-Canada

JEUNE-CANADA

Bien qu’il soit reconnu pour ses recherches scientifiques, écologiques et environnementales, Pierre Dansereau s’est aussi impliqué dans des causes politiques et sociales. En 1932, influencé par le nationalisme de l’abbé Lionel Groulx, Pierre Dansereau s’implique à titre de membre fondateur des Jeune-Canada, un regroupement de jeunes intellectuels, parmi lesquels on retrouve Philippe Ferland, Gérard Filion, Lucien L’Allier, Claude Robillard et André Laurendeau. Les Jeune-Canada luttent pour un bilinguisme appliqué au Canada, notamment dans les ministères fédéraux et les publications gouvernementales, de même que dans les entreprises en sols québécois. Le regroupement appuie la campagne de refrancisation de la province de Québec amorcée dans les années 1930. Dès décembre 1932, les membres convoquent des assemblées populaires et impriment Le manifeste de la jeune génération, dont voici un extrait :

Nous faisons donc appel à la jeunesse (…). Que dans tous les domaines de la vie nationale le souci s’éveille, ardent, de reconquérir les positions perdues, de faire meilleur l’avenir. C’est à un vaste labeur intellectuel, littéraire, artistique, scientifique, économique, national que nous, les jeunes, sommes conviés par les exigences de notre temps. Souvenons-nous que nous ne serons maîtres chez nous que si nous devenons dignes de l’être1.

Les membres des Jeune-Canada prononcent des discours et des allocutions dans les institutions scolaires, tant à Montréal qu’à l’extérieur de la métropole. Cependant, dès 1934, absorbé par ses études à l’Institut agricole d’Oka, Pierre Dansereau délaisse le mouvement. La science et la botanique le passionnent et occupent le plus clair de son temps.

1 Dansereau, Pierre. 2005. Projets inachevés volume 1 : La lancée 1911-1936, p. 100.

Extrait sonore : 123

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Extrait d’une entrevue accordée par Pierre Dansereau à Elspeth Chisholm lors de l’émission radiophonique Memories of Henri Bourassa, 1962.
CBC.
Université du Québec à Montréal. Service des archives et de gestion des documents.
Fonds d’archives Pierre-Dansereau, 22P6a/3.

Pierre Dansereau: I did get myself involved in a movement with André Laurendeau that I launched in the autumn of 1932, which came to be known as « Les Jeune-Canada ». But, there was always in the background this great god, Bourassa. The men whom we, the men for whom I, had the most respect at that time were Henri Bourassa, chanoine Groulx (Abbé Groulx in those days), and Olivar Asselin, all three of whom represented different facets of French Canadian nationalism, and in a way, I think to this day, Bourassa was the greater of the three, he had the greatest stature, as it were. So, once our movement has been launched, we tried to establish contact with Bourassa, and we discovered then, as others had before us, that he was more tolerant of his enemies than of his friends, and that – I remember a letter which I wrote him and the letter which he gave me in answer, and it is signed « Yours, etc » with the utmost disdain for my youth and my recent conversion to nationalism and all that sort of thing. It obviously didn’t stir him in the least to have a new disciple. Well, I never got any closer than that to him, and in the meantime we followed the lead of chanoine Groulx who was extremely liberal, in that he certainly didn’t try to influence us unduly. To this day, I have the greatest respect and feeling of gratitude towards him.

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