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TRAVAUX SUR L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET LA CARTOGRAPHIE

Dans les années 1980, Pierre Dansereau poursuit ses recherches amorcées précédemment sur l’aménagement du territoire tant urbain que rural et développe la classification écologique des espaces, soit une méthode de cartographie écologique basée sur l’escalade de l’impact humain divisé selon les phases du pouvoir de l’homme sur la planète.

C’est dans le cadre de l’élaboration d’une classification écologique mondiale de l’occupation des terres¹ que Pierre Dansereau propose la notion de classification écologique des terres qu’il divise en 4 volets : sauvage, rural, industriel et urbain, volets qui indiquent « le régime de l’occupation des terres [dépendamment] de l’impact humain »². Tout au long de la décennie 1980, l’écologiste travaille à l’élaboration de cette classification qu’il nomme dorénavant la classification écologique des espaces. Cette dernière est désormais basée sur 6 volets : indigène, colligène, agrigène, fabrigène, urbigène et cybernigène. Le résultat de toutes ces années de recherche est publié en 1985, dans un ouvrage intitulé : Essais de classification et de cartographie écologique des espaces.

En 1986, en compagnie des botanistes Pierre Morisset et Jean Deshaye, Pierre Dansereau participe au tournage d’une émission de télévision ayant pour but de rendre hommage au frère Marie-victorin pour ses observations de la végétation de l’Île d’Anticosti effectuées dans les années 1920.

Parallèlement à ses activités d’enseignement et de recherche, Pierre Dansereau travaille, de 1979 à 1983, à l’élaboration d’une série de 6 émissions télévisées éducatives sur l’écologie produites par le ministère de l’Éducation du Québec et réalisées en collaboration avec l’équipe de tournage d’« Écomeq ».

¹ Lettre à Jean Lupien, sous-ministre adjoint, ministère de l’Environnement du Canada. Service des archives et de gestion des documents de l’UQAM, Fonds d’archives Pierre-Dansereau, 22P-620:05/368.

² Service des archives et de gestion des documents de l’UQAM, Fonds d’archives Pierre-Dansereau, 22P-620:05/371

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Extrait d'une émission de télévision intitulée Pèlerinage à Anticosti, à laquelle participe Pierre Dansereau, 1986.
Université du Québec à Montréal. Service des archives et de gestion des documents.
Fonds d’archives Pierre-Dansereau, G.14.

Narrateur : Avec la rivière Chicotte, l’équipe débute sa quête de plantes rares dans les gorges situées 1 kilomètre en amont de l’embouchure. Font partie de l’expédition, les botanistes Jean Deshaies et Pierre Morisset, l’écologiste Pierre Dansereau et le photographe Pierre Dinel. « 24 juillet 1927. Vers 8 heures du matin, nous sommes à la Chicotte. Nous passons à terre en canot sur le dos de la houle. Sans tarder, nous prenons la rivière qui nous a tant intéressée l’an dernier. Je me charge du premier mille, celui des gorges, et Roland montera aussi loin qu’il pourra, dans la rivière » (Citation du frère Marie-Victorin) Narrateur : Sa vie durant, Marie-Victorin a souffert d’une santé fragile, à cause de l’asthme notamment. C’est pourquoi lors de ses séjours sur Anticosti, il s’en tenait à l’exploration des rivages et à l’embouchure des rivières, laissant l’intérieur à Roland Germain. Pierre Morisset : Tiens Pierre, tu pourras photographier ce pissenlit-là ici. Regarde s’il est beau. C’est un pissenlit arctique, pissenlit de Laponie. Pierre Dansereau : Ce n’est pas un pissenlit ordinaire. P.M. : Pissenlit arctique qu’on trouve jusqu’en Gaspésie à peu près… Narrateur : Il existe plusieurs sortes de pissenlit. Ce pissenlit de Laponie, par exemple, est une plante rare à la latitude d’Anticosti.