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RECHERCHES SCIENTIFIQUES > LES ANNÉES 2000 > Retraite

RETRAITE

À l’âge de 93 ans, c’est avec beaucoup d’émotion que Pierre Dansereau quitte l’Université du Québec à Montréal en décembre 2004 afin de prendre sa retraite. Il se retire après 65 années de recherches scientifiques ayant marqué à tout jamais l’essor et l’évolution de l’écologie et des sciences de l’environnement, après une brillante carrière d’enseignant et de vulgarisateur, avec plus de 600 écrits scientifiques à son actif. Pour Pierre Dansereau, la retraite professionnelle ne signifie pas la fin de ses projets puisque « [d]es projets inachevés, j’en aurai jusqu’au dernier souffle » déclarait-il en 20011. En 2005, Pierre Dansereau publie le premier tome de son autobiographie qu’il intitule : Projets inachevés : la lancée 1911-1936, portant sur sa famille, sa jeunesse, ses études et ses débuts en botanique.

1 Pierre Dansereau dans le film Quelques raisons d’espérer, 2001, ONF.

Extrait vidéo : 12

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Extrait du tournage du documentaire La promesse écologique, dans lequel Pierre Dansereau parle de son intérêt, dès l'enfance, pour les sciences naturelles, 1996.
Réalisation : Fernand Dansereau.
Université du Québec à Montréal. Service des archives et de gestion des documents.
Fonds d’archives Pierre-Dansereau, G.56.3.

Pierre Dansereau : Pour moi le paysage de la Gaspésie, particulièrement de Percé, a été déterminant dans tous les autres choix que j’ai fais dans ma vie. C’était l’ensemble, j’étais amoureux du paysage plus que des oiseaux, des plantes, des arbres, des cailloux. C’est tout ça dont je percevais, inconsciemment avec mes yeux d’enfant, l’unité. Mais j’étais curieux, on ne pouvait pas répondre à mes questions. Les gens qui m’entouraient savaient à peine la différence entre une épinette et un sapin, entre un chêne et un érable. Ils ne savaient pas nommer. Alors, je voulais nommer, je voulais m’approprier un répertoire de ce qui m’entourait. Vous voyez, j’étais écologiste sans le savoir. C’est l’ensemble du milieu qui me motivait. Alors, c’est de là que je suis parti et quand j’ai fais la connaissance de Jacques Rousseau et de Marie-Victorin, ils semblaient me mettre entre les mains les instruments qu’il me fallait pour m’approprier les éléments du paysage, pour m’aider à comprendre le paysage dans son entier, son dynamisme dans les siècles passés. Le jeu de la mer et de la côte, de la plage et du ciel. Tout ceci me devenait plus accessible, alors je me suis lancé dans l’étude de la botanique, conscient déjà sans trop bien le savoir, qu’on ne pourra jamais être un bon généraliste si on n’est pas d’abord un bon spécialiste.
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