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COMITÉ CONSULTATIF INTERNATIONAL DU BIODÔME (MONTRÉAL)

C’est à l’invitation de Claude Corbo, alors recteur de l’UQAM et président du Comité consultatif international du Biodôme de Montréal, que Pierre Dansereau accepte, en 1989, de participer aux travaux de ce comité regroupant des sommités scientifiques québécoises, américaines et européennes. Ce comité, formé par la Ville de Montréal, a été mis sur pied dans le cadre du projet de construction du Biodôme de Montréal, complexe regroupant sous un même toit quatre écosystèmes du continent américain : la forêt tropicale, la forêt laurentienne, le Saint-Laurent marin et le monde polaire.

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Extrait du documentaire L'Émerveillement responsable, tourné au Biodôme de Montréal, dans lequel Pierre Dansereau parle de la menace qui pèse sur la forêt ombrophile tropicale, 2001.
Réalisation : Jacques Shroeder.
Université du Québec à Montréal. Service de l’audiovisuel.
Collection : Géographie, sans cote.

Pierre Dansereau : La forêt ombrophile tropicale est extrêmement menacée, parce que si, ici au Québec on coupe une forêt, ça ne prend pas beaucoup de temps pour qu’elle se régénère. Le sol n’est pas nécessairement atteint, n’est pas nécessairement appauvri. Tandis que dans la forêt tropicale, ce qui s’est passé, c’est qu’il reste très peu de matière minérale dans le sol. Assez curieusement, ces troncs d’arbres immenses emprisonnent, mettent en réserve pendant un siècle, deux siècles, plusieurs siècles de la matière organique. Évidemment, l’écorce, le bois c’est de la matière organique, mais aussi énormément de matière minérale. Alors, on abat ces arbres en Amazonie, hélas. On les abat, on les brûle. Et puis, on laboure le terrain, on sème des graminées, ça fait un pâturage pour les bovins deux ans, trois ans, quatre ans et ensuite, c’est fini. C’est ce que mon collègue géographe Kline a appelé la hamburguérisation de la forêt. On remplace la forêt par des bovins qu’on a importé de l’hémisphère boréale.