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VIE PROFESSIONNELLE   >  ENSEIGNEMENT   >  Le « professeur » Dansereau

LE « PROFESSEUR » DANSEREAU

L’enseignement est un élément fondamental de la carrière de Pierre Dansereau. Il occupe une grande partie de son temps et l’amène dans plusieurs pays, dont le Brésil, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et Porto Rico. Le professeur Dansereau est réputé pour son art d’animer une classe, sa créativité pédagogique et son enthousiasme.1 Outre les cours théoriques, il utilise la méthode des enquêtes sur le terrain et organise des excursions, trimbalant ses étudiants en pleine nature, à l’extérieur des salles de classe. Il reprend ainsi, d’une certaine manière, les randonnées sur le terrain du père Louis-Marie qu’il a tant appréciées lors de ses études en agronomie.

Entre 1940 et 1950, Pierre Dansereau est le premier à enseigner l’écologie à l’Institut de botanique et au Service de biogéographie de l’Université de Montréal. De 1943 à 1945, il enseigne également la taxonomie végétale au Macdonald College, affilié à l’Université McGill.

N’ayant pas encore de poste régulier, il s’exile aux États-Unis en 1950 pour enseigner la botanique et l’écologie à l’Université du Michigan. En 1955, il revient enseigner à l’Université de Montréal, au Département de biologie et à l’Institut de botanique jusqu’en 1961, année où il retourne aux États-Unis pour enseigner la biologie et la botanique à l’Université de Columbia. Il y restera jusqu’en 1968. Ces allers-retours entre diverses universités sont l’occasion pour Pierre Dansereau de faire la connaissance de nombreux collègues, d’acquérir de nouvelles connaissances et de développer de nouvelles compétences, telles que l’écologie humaine et l’écologie urbaine.

À son retour de New York en 1968, Pierre Dansereau enseigne l’écologie à l’Institut d’urbanisme de la Faculté de l’Aménagement de l’Université de Montréal. Il occupera cette fonction jusqu’en 1971.

1 UQAM, Service des archives et de gestion des documents, Fonds d’archives Pierre-Dansereau, 22P-020/1.

Extrait sonore : 12345

Extrait vidéo : 12

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Extrait d'une entrevue accordée par Pierre Dansereau à Fernand Seguin dans le cadre de l'émission de télévision Le Sel de la semaine, dans laquelle il explique son travail à la Faculté d'urbanisme de l'Université de Montréal, 1969.
Production : Société Radio-Canada.
Université du Québec à Montréal. Service des archives et de gestion des documents.
Fonds d’archives Pierre-Dansereau, 22P6b/8.

Pierre Dansereau : Je suis revenu parce que, à cause de ce que les français appellent un « challenge », c’est-à-dire la perspective d’entreprendre ici, plutôt qu’ailleurs, une tâche nouvelle qui consiste à appliquer les lois, les notions, les découvertes de l’écologie au cas de cet animal tout à fait exceptionnel qu’on appelle l’Homme. La définition de l’habitat humain est une des plus grandes tâches pour un universitaire à l’heure actuelle. C’est une tâche à laquelle je me suis quelque peu initié au cours de mes dernières années à New York, mais que j’entreprends maintenant à plein temps. Alors, vraiment l’occasion était belle de faire ce travail et de le faire ici. Fernand Seguin : Est-ce que vous étiez motivé uniquement par des raisons d’ordre scientifique comme celles que vous venez d’exposer ou si vous aviez aussi des raisons d’ordre sociologique ? P. D. : Je n’ai jamais été motivé uniquement par des raisons d’ordre scientifique. Je pense qu’il est très nécessaire à l’équilibre, même d’un homme de science, d’appuyer sa motivation sur autre chose que sur la science elle-même qui n’est pas un but, mais un moyen. La perspective de travailler, de poursuivre en somme, les objets de ma curiosité scientifique avec les moyens que j’ai, dans ce milieu qui est pour moi privilégié était vraiment la base de ma motivation. On parlait de « Canadien errant », j’ai parcouru les pays étrangers pas du tout en larmoyant comme Crémazie, et je ne me suis pas éloigné du Canada non plus comme Baudelaire, heureux de fuir une patrie infâme. Ma patrie n’a jamais eu rien d’infâme, même si elle s’est montrée peu accueillante à certains moments.
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