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EXPOSITION PIERRE DANSEREAU > La galerie multimédia

LA GALERIE MULTIMÉDIA

Extrait d'une entrevue accordée par Pierre Dansereau à Pierre Villon lors de l'émission radiophonique Portrait, 1974.
Production : Société Radio-Canada.
Université du Québec à Montréal. Service des archives et de gestion des documents.
Fonds d’archives Pierre-Dansereau, 22P6a/29.

Pierre Dansereau : Je peux peut-être en venir justement à un deuxième épisode, également en politique, lors de mon retour au Canada après bien des années de vie au États-Unis, je me retrouve doyen de la Faculté des sciences de l’Université de Montréal et président d’un groupement d’éducation populaire qui s’appelle le Rassemblement et dont les membres sont Pierre Trudeau, Gérald Pelletier, Jean Marchand, Jacques Hébert, Arthur Tremblay et quelques autres. Encore de nouveau, je suis dans l’apparat, l’apparat politique militant avec, par exemple, comme collaborateur des vrais de vrais militants des gens comme Marcel Pépin, des syndicalistes bien organisés qui évidemment avaient des structures, une discipline connue, des petits intellectuels universitaires, journalistes qui allions chacun dans notre direction mais n’avions pas... Je ne vous ferai pas toute l’histoire de ce mouvement qu’a été le Rassemblement et qui a précipité non pas la chute de Duplessis, il est mort comme vous le savez de sa belle mort, mais qui a rendu possible la soit disant Révolution tranquille. Je peux vous dire que je me sens heureux aujourd’hui, d’avoir été présent, d’avoir pu m’affirmer à deux moments du revirement des Canadiens français vis-à-vis de leur propres affaires, la fin de l’époque Taschereau et le début d’un néo-nationalisme qui n’était pas celui de Bourassa et la Révolution tranquille qui a donné, de quelques façons qu’on en fasse le bilan actuellement, assurément un élan formidable à notre culture.

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