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EXPOSITION PIERRE DANSEREAU > La galerie multimédia

LA GALERIE MULTIMÉDIA

Extrait d'un film intitulé La science et le Canada français, 1960.
Production : Office national du film.
Université du Québec à Montréal. Service des archives et de gestion des documents.
Fonds d’archives Pierre-Dansereau, 22P6b/4.

Question : On dit souvent monsieur le doyen, que le Canada français manque de moyens matériels, de moyens financiers plutôt, pour développer une industrie importante. Est-ce qu’il y a une possibilité de compenser, cette déficience-là, par une abondance de main-d’œuvre scientifique?

Réponse de Pierre Dansereau : Je ne voudrais pas trop me prononcer sur la première partie de votre proposition sur le financement qui est nécessaire à nos énormes ressources naturelles. Pour ce qui est de la deuxième partie, je pense en effet, que nous pourrions avoir cette ambition d’exceller, de former des hommes de science et des techniciens de tout premier ordre. Nous nous sommes donnés dans le monde, à l’heure actuelle, une sorte de rôle d’interprète et de leader des petites puissances. Et bien, nous pourrions, si la Suisse le peut et le Danemark et d’autres et la Hollande et d’autres petits pays, être des producteurs de spécialistes de grand talent qui seraient recherchés dans le monde entier. Et qui, avant d’être recherchés par les autres seraient employés par nous pour les besoins que nous avons et qui dépassent déjà de beaucoup ce que nous produisons en fait de main-d’œuvre qualifiée sur le plan scientifique.

Question : Et ce pourrait donc être là, une méthode de promotion économique du Canada français?

Réponse de Pierre Dansereau : Ce serait une méthode de promotion économique chez nous et de promotion culturelle à l’étranger, éventuellement, certainement.

Question : Mais dans ces pays auxquels vous faisiez allusion, Danemark et Suisse, il y a là une main-d’œuvre ancestralement formée scientifiquement parlant.

Réponse de Pierre Dansereau : C’est vrai que dans ces pays-là, il y a une tradition au moins sur le plan technologique, n’est-ce pas? On pense à ces familles d’horlogers suisses, horlogers de père en fils et étant, par conséquent, déjà entraînés à l’esprit d’observation et à la précision dans la manipulation, etc. Nous n’avons rien comme ça ici, évidemment. Nous sommes à faire nos traditions. Mais dans notre monde moderne, quand on est témoin des progrès fantastiques de la Nigéria et du Congo, il me semble que nous sommes tellement avancés déjà que nous n’avons qu’un pas à faire pour atteindre ce niveau d’excellence chez les techniciens et chez les hommes de science.

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